La campagne électorale pour la prochaine présidentielle, qui mettra aux prises cinq candidats, a officiellement débuté vendredi et se déroulera sur une période de 14 jours.

Alors que la campagne électorale vient de commencer, l’opposition ne cache pas ses critiques, notamment face à la candidature controversée d’Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011, qui brigue un quatrième mandat. Pour ses détracteurs, cette nouvelle candidature va à l’encontre de la Constitution, laquelle limite le nombre de mandats présidentiels à deux.

Cependant, la Constitution adoptée en 2016 a permis de « remettre les compteurs à zéro », justifiant ainsi selon le camp présidentiel la possibilité d’un nouveau mandat.

Le RHDP défend son bilan

Vendredi, le parti au pouvoir — le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) — a présenté à Abidjan le bilan des trois mandats d’Alassane Ouattara lors d’une cérémonie tenue en sa présence. À cette occasion, le RHDP a également détaillé ses ambitions pour les cinq années à venir en cas de réélection. Le chef de l’État donnera le coup d’envoi de sa campagne samedi, lors d’un grand meeting à Daloa, dans l’ouest du pays.

L’opposition s’organise

Jean-Louis Billon, ancien cadre du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) désormais dissident de la formation de Tidjane Thiam, s’exprimera vendredi après-midi lors d’un meeting à Abidjan.

Samedi, deux anciens proches de Laurent Gbagbo entreront eux aussi en campagne. Simone Ehivet Gbagbo, ex-épouse de l’ancien président, mènera sa première réunion publique à Bouaflé (ouest) sous la bannière de son propre parti, le Mouvement des Générations Capables (MGC). De son côté, Ahoua Don Mello, ancien membre du PPA-CI, aujourd’hui candidat indépendant, lancera sa campagne à Bouaké (centre).

Enfin, Henriette Lagou, ancienne ministre sous le régime Gbagbo et déjà candidate en 2015, rencontrera ses partisans lundi à Daoukro, dans le centre du pays.