Le Togo franchit une nouvelle étape dans sa quête de transparence et d’efficacité institutionnelle. À la demande des autorités togolaises, une mission du Fonds monétaire international (FMI) est en visite dans le pays du 25 au 29 août pour réaliser un diagnostic approfondi de la gouvernance publique et des mécanismes de lutte contre la corruption.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du programme de Facilité Élargie de Crédit (FEC), approuvé en mars 2024 par le FMI, et vise à renforcer les fondements d’un environnement économique sain et attractif pour les investisseurs.
Une démarche volontaire et inédite en Afrique francophone
En se soumettant de manière volontaire à cet exercice, le Togo devient l’un des premiers pays francophones du continent à ouvrir ainsi ses institutions à un tel audit international. Le diagnostic couvre des domaines clés notamment les domaines de transparence budgétaire, de gestion des finances publiques, de l’efficacité administrative, du cadre juridique des affaires, et lutte contre la corruption.
Parmi les points examinés figurent le régime de déclaration de patrimoine des agents publics, les procédures de passation des marchés, ainsi que l’autonomie des organes de contrôle, d’enquête et de sanction.
Vers une feuille de route pour une gouvernance renforcée
L’objectif de cette mission est double : identifier les vulnérabilités systémiques et formuler des recommandations concrètes alignées sur les standards internationaux. Les conclusions attendues d’ici fin 2025 permettront de bâtir une feuille de route pour des réformes institutionnelles ambitieuses.
Pour les autorités togolaises, cette évaluation s’inscrit dans une dynamique de consolidation des acquis économiques, de mobilisation accrue des ressources internes, et de renforcement de la confiance des partenaires techniques et financiers.
En misant sur une gouvernance exemplaire, le Togo espère créer un cadre propice à une croissance inclusive et durable, tout en consolidant son image auprès des investisseurs internationaux.
