Afrobaromètre a présenté ce jeudi 03 avril 2025, les résultats de l’enquête conduit par le Center for Research and Opinion Polls ou Centre de Recherche et de Sondage d’Opinion (CROP) en novembre dernier. Ces résultats concernent l’influence des puissances extérieures sur le Togo et le harcèlement et la discrimination des filles en milieu scolaire et universitaire.

D’après les résultats de Afrobaromètre, la Chine influence à (67%)  et les États Unis d’Amérique à (60%) le Togo dans le domaine économique et politique, mais la France quant à elle influence négativement le Togo.

‹‹ En ce qui concerne l’influence des puissances extérieures, nous avons remarqué que la Chine (67%) et les États Unis sont d’après les togolais les puissances qui influencent plus positivement le Togo. Elles sont suivies par d’autres puissances comme la Russie, la Turquie et d’autres mais il y a aussi un résultat positif que nous avons remarqué, c’est que 53% des Togolais déclarent que la France influence négativement le Togo au niveau politique et économique ››, a détaillé Hervé Akinocho, Directeur de Centre Recherche et de Sondage d’Opinion.

Il a indiqué également que les organisations sous-régionales comme la CEDEAO et l’Union Africaine sont vues positivement par les Togolais. Ils pensent que ces institutions prennent en compte les besoins du Togo dans leurs décisions.

Concernant le harcèlement et la discrimination des jeunes filles, les Togolais sont préoccupés par cette problématique selon les résultats de Afrobaromètre. Les résultats à ce niveau indiquent qu’un fort pourcentage des Togolais pense que les filles sont victimes du harcèlement et de discrimination en milieu scolaire et universitaire.

‹‹ Quand il s’agit des jeunes filles étudiantes qui sont en milieu scolaire et universitaire, pratiquement 30% des répondants pensent qu’elles sont victimes de harcèlement, de discrimination ou de demande de faveur sexuelle de la part de leurs professeurs ››, a fait savoir le Directeur de CROP.

Il a relevé aussi que 22% des Togolais pensent que le harcèlement des femmes en public dans les transports en commun et espaces publics est un problème qui existe à différents degrés.

Pour Afrobaromètre, l’éducation des jeunes filles porte aussi un coup. 13% des répondants pensent certains parents privilégient l’éducation des garçons par rapport à celle de leurs filles.

De manière générale les gens pensent que la justice ( les tribunaux et la police) devrait en faire beaucoup plus pour pouvoir privilégier et défendre les droits des femmes et des jeunes filles par rapport au harcèlement et à la discrimination qu’elles subissent.

Pour le Directeur de CROP, ces résultats obtenus permettent d’informer aussi bien la classe politique, le public, les universitaires et les associations de pouvoir prendre des dispositions surtout quand on parle de harcèlement et de discrimination concernant les femmes. Salon Hervé Akinocho, il n’y a pas de chiffres ou des données actualisées par rapport à ces thématiques c’est pourquoi Afrobaromètre mène ces enquêtes pour pouvoir disposer d’un répertoire de données qui pourra servir aux politiques publiques dans leur prise de décision.

Afrobaromètre est un réseau panafricain, indépendant, à but non-lucratif de recherche par sondage qui produit des données fiables sur les expériences et appréciations des Africains relatives à la démocratie, à la gouvernance et à la qualité de vie.

Christian Palley