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La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a rendu publics, ce lundi, les résultats provisoires des élections municipales tenues le 17 juillet dernier. Le constat est sans appel. Le parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR), sort largement vainqueur avec 1 150 sièges remportés sur les 1 527 en jeu dans les 117 communes du pays. Une performance qui vient s’ajouter à celle des législatives et régionales du 29 avril 2024, consolidant ainsi la mainmise du parti de Faure Gnassingbé sur les institutions locales.

Sur les 4 637 998 électeurs inscrits, 2 631 997 se sont rendus aux urnes, soit un taux de participation de 56,74 %. Les suffrages exprimés représentent, quant à eux, 55,15 % du total des inscrits.

Mais au-delà de cette domination politique, pourrait-on réellement parler d’un plébiscite populaire, ou assisterait-t-on plutôt à une mécanique bien huilée d’un parti ultra-majoritaire dans un paysage politique fragmenté ?

Derrière l’UNIR, les forces de l’opposition paraissent marginalisées : l’Alliance nationale pour le changement (ANC) obtient 51 sièges, l’Union des forces du changement (UFC) 38, l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI) 34, et le Bloc alternatif togolais pour une innovation républicaine (BATIR) 33. Les 221 sièges restants sont partagés entre soixante formations politiques, coalitions ou candidats indépendants.

Conformément au code électoral en vigueur (ordonnance N° 003/PR du 05 novembre 2024), les candidats disposent de cinq jours pour contester ces résultats provisoires devant les juridictions compétentes. L’issue de ces éventuels recours pourrait-elle redistribuer les cartes ou ne s’agira-t-il que d’ajustements marginaux face à une victoire déjà actée ?

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