
Le Togo enregistre une avancée significative dans son développement humain, selon les dernières données dévoilées lors de la cérémonie de lancement du Rapport sur le Développement Humain 2025 (RDH2025), tenue ce lundi 22 septembre 2025 à Lomé. L’événement a été présidé par Sandra Johnson, ministre et secrétaire générale de la Présidence du Conseil, en présence de nombreuses personnalités gouvernementales et de Binta Sanneh, représentante résidente du PNUD au Togo.

Ce lancement s’inscrit dans le prolongement de la publication mondiale du rapport le 6 mai dernier. Il intervient dans un contexte de mise en œuvre active de la Feuille de route gouvernementale 2020-2025, dont les priorités visent à faire du Togo un pôle régional du numérique, fondé sur l’inclusion sociale, la modernisation de l’économie et la digitalisation des services publics.
Le thème retenu pour cette édition 2025, « Une affaire de choix : individus et perspectives à l’ère de l’intelligence artificielle », met en lumière les enjeux liés aux mutations technologiques et leur impact sur les piliers fondamentaux du développement humain : éducation, santé et niveau de vie. Ces secteurs constituent des leviers essentiels pour réduire les inégalités et renforcer le capital humain.

Le Togo enregistre un score IDH de 0,571, en hausse par rapport à 0,567 dans le rapport précédent (2023-2024). Ce progrès permet au pays de changer de catégorie, passant des pays à IDH faible à ceux à IDH moyen, une étape importante dans sa trajectoire de développement entamée il y a plusieurs années. Pour mémoire, l’IDH du Togo était de 0,523 en 2015, ce qui illustre une évolution constante et soutenue.
Sur le plan régional, le Togo conforte sa place dans l’espace UEMOA, où il se classe désormais 2e derrière la Côte d’Ivoire, et occupe le 4e rang au sein de la CEDEAO, après le Cap-Vert, le Ghana et la Côte d’Ivoire. Une performance qui souligne les efforts engagés en matière de réformes et d’investissements sociaux.
Dans son discours, Sandra Johnson a salué la vision du Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, qu’elle a qualifié de « stratège du développement humain », pour avoir placé l’humain au centre des politiques publiques. Elle a notamment souligné les impacts des réformes sur l’amélioration des indicateurs de santé, d’éducation et du Revenu National Brut par habitant, qui est passé de 2 748 $ US à 2 856 $ US en une année.

Elle a insisté sur l’importance de poursuivre les efforts pour un développement inclusif, en valorisant les populations vulnérables, en élargissant l’accès aux soins, et en renforçant l’autonomie économique des jeunes et des femmes.
Le rapport 2025 s’ouvre également à une dimension prospective en explorant les défis et opportunités liés à l’intelligence artificielle. Sandra Johnson a souligné les écarts croissants entre les pays à IDH élevé et ceux à IDH faible, liés notamment à l’accès différencié aux innovations technologiques. Elle a insisté sur la nécessité d’une gouvernance éthique et inclusive de l’IA, capable de contribuer à un développement équitable.

Le gouvernement togolais, a-t-elle ajouté, est résolument engagé dans cette voie à travers plusieurs projets de transformation numérique des services publics, ainsi que le renforcement des compétences numériques des citoyens.
De son côté, Binta Sanneh, représentante du PNUD au Togo, a salué les réformes engagées par le pays, qui ont permis de stabiliser les indicateurs sociaux et d’améliorer sensiblement les conditions de vie des Togolais. Elle a réaffirmé l’engagement du PNUD à soutenir le Togo dans ses efforts de modernisation et de développement humain durable.
« Le Togo a clairement fait le choix de la transformation numérique et de la modernisation de l’État. C’est un leadership tourné vers l’humain que nous saluons », a-t-elle déclaré.

La Secrétaire Générale du Président du Conseil, Sandra Johnson a lancé un appel à tous les acteurs du développement de faire un usage stratégique des conclusions du rapport pour orienter les politiques publiques vers une croissance inclusive, durable et équitable.
Le gouvernement a également réaffirmé sa volonté de mettre en œuvre les recommandations clés du rapport, notamment en matière de complémentarité entre IA et capital humain, de cohérence entre innovation technologique et priorités sociales, et de mise en place de mécanismes de gouvernance transparents.

Publié depuis 1990 par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), ce rapport est une référence mondiale. Il évalue, à travers un thème annuel, les progrès réalisés dans les domaines essentiels du développement, tout en identifiant les obstacles à surmonter pour bâtir des sociétés plus justes et durables.








