
A l’approche de la saison des pluies, les habitants de Kpala et Kovié redoutent le pire. Le tronçon reliant les deux localités, déjà dans un état déplorable, risque de devenir complètement impraticable. Les appels à l’aide se multiplient, dans l’espoir d’une intervention rapide des autorités.
« Le développement d’un pays passe par la construction des routes », dit-on. Pourtant, cette vérité semble oubliée sur le tronçon Kpala-Kovié, au sud de Lomé. Cette voie, pourtant essentielle pour les riverains et les transporteurs de matériaux, est aujourd’hui un parcours du combattant, surtout en saison pluvieuse.
Avec les premières pluies déjà tombées, les habitants s’inquiètent. Les souvenirs douloureux des années passées refont surface : des motos coincées, des véhicules obligés de dévier à travers champs, et parfois des accidents graves, comme celui qui a coûté la vie en 2022 à un motocycliste lors d’une collision avec un camion.
« L’année dernière, ils sont venus déposer du sable, on croyait que les travaux allaient commencer. Mais rien. C’est nous, les riverains, qui avons tenté de l’étaler tant bien que mal. Aujourd’hui, il ne reste que des trous et de la boue », raconte un habitant, visiblement épuisé par la situation.
Ce tronçon, pourtant très fréquenté par des camions transportant du sable pour les chantiers en cours à Kpala, continue de se dégrader à grande vitesse. Les riverains dénoncent un abandon total par les autorités locales et lancent un cri du cœur : « Nous ne demandons même pas l’asphalte, qu’on nous aide juste à remblayer les plus gros trous, pour que motos et voitures puissent passer sans risquer leur vie », lance un autre riverain.
Alors que les pluies s’installent durablement, la population espère un geste rapide du gouvernement ou de la municipalité. Car au-delà des désagréments quotidiens, c’est la sécurité, la mobilité et la dignité des habitants qui sont en jeu.
La voie Kpala-Kovié ne doit pas rester un angle mort du développement. L’État est interpellé, et le moment d’agir est maintenant. Sinon, la route ne sera plus qu’un cauchemar à chaque saison des pluies.