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Dans le cadre de la commémoration des 20 ans de la disparition de général Gnassingbé Eyadema, père de la nation, un colloque international en hommage à cet hommes d’Etat a été organisé ce lundi 03 février 2025, à Lomé. L’objectif de ce colloque est de réfléchir sur l’œuvre politique de l’ancien président de la république et son engagement en faveur de la paix, du progrès économique et du développement socioculturel. 

Spécifiquement, il s’agit, de revisiter les grands moments de l’engagement de l’homme en faveur de la paix, d’analyser la contribution du Général Gnassingbé Eyadema dans le développement économique du Togo et de montrer l’engagement du père de la nation en faveur de la promotion des valeurs traditionnelles et socio-culturelles du Togo.

Plusieurs acteurs ont pris part à ce colloque notamment des acteurs politiques, des universitaires du Togo et d’ailleurs, des acteurs de la société civile, des diplomates, des journalistes. On pouvait noter la présence effective du Premier ministre, Mme Victoire Tomégah-Dogbé, du Président de l’Assemblée nationale, Kodzo Adédze, des personnalités politiques et académiques du pays ainsi que de la sous-région.

Selon Prof Kadanga Kodjona pour comprendre Gnassingbé Eyadéma dans sa philosophie et ses œuvres, il est important de remonter, un tant soit peu, à certains repères qui fondent la nation togolaise. « Au regard des divisions profondes de la société togolaise, a amorcé une politique de réconciliation et de relance de l’économie du pays qu’il a poursuivi tout au long de son parcours politique », a-t-il souligné.

Il a déclaré lors de la rencontre que « Le but de ce rendez-vous est de répondre aux préoccupations des chercheurs et le souci des organisateurs de réfléchir sur l’œuvre du Gal Eyadema et son engagement en faveur de la paix, du progrès économique, afin que les générations futures puissent s’approprier ce pan de l’histoire commune. »

Le ministre Kanka-Malik Natchaba, pour sa part, a salué la mémoire de l’illustre disparu et a exprimé sa gratitude au président de la République, Faure Gnassingbé pour avoir autorisé la rencontre qui contribuera à enrichir l’histoire du pays.

« 20 ans après sa disparition, la conscience historique exige qu’on puisse quand même penser à lui. Alors, la communication portait exactement sur l’œuvre de paix de Gnassingbé Eyadema en Afrique. Il y a deux éléments principaux à retenir. Le premier, c’est que dans son action en Afrique, le général Gnassingbé Eyadema, a mis l’accent sur l’intégration régionale en tant que moteur de la paix sur le continent africain et il a aussi été l’un des faiseurs de paix dans différents conflits tant internes qu’internationaux », a déclaré la professeure Dandi Gnamou, Prof titulaire et présidente de la haute cour de justice du Bénin.

 Elle a souligné que l’initiative est bonne et belle. « Il faut rendre hommage à ceux qui ont été utiles pour leurs pays et pour l’Afrique. Et je pense que le président Eyadema a été plus qu’utile pour l’Afrique. Il a été un grand conciliateur, et a aidé beaucoup de pays africains, notamment la Côte d’Ivoire, le Burkina, le Sénégal, dans la sous-région et hors de la sous-région dans beaucoup de crises. », a-t-elle renchéri.

La présidente de la haute cour de justice du Benin a également fait savoir qu’au-delà de la sous la sous-région, le père de la nation, le général Gnassingbé Eyadema, a contribué à l’intégration Africaine et de la création de l’Union Africaine.

« En tant que promoteur de la paix dans l’intégration régionale, au niveau de l’Union africaine, il a été au cœur de la construction de l’organisation de l’unité africaine mais aussi et surtout, c’est avec les efforts en termes de réformes, en termes de redynamisation de l’organisation de l’unité africaine que l’on a adopté ici à Lomé, le 11 juillet 2000, l’acte constitutif de l’Union africaine qui symbolise le renouveau de l’unité africaine, de l’intégration africaine au début des années 2000. Donc le premier pan de son œuvre de paix, c’est travailler à ce que l’Afrique unie soit stable pour que les populations africaines puissent bénéficier d’une amélioration de leurs conditions de vie à travers cette unité des États africains », a-t-elle ajouté.

Né en 1935 à Pya dans le nord du Togo, il s’engagea dans l’armée française et y demeura une dizaine d’années. Au cours de son séjour au sein de l’armée française, Eyadema s’initia au métier des armes. Il servit notamment au Dahomey (Bénin actuel), en Indochine, en Algérie et au Niger. Sergent-chef, Eyadema rentra au pays en 1962. Nommé chef d’État-major des forces armées togolaises avec le grade de colonel en 1965, il devint Président de la République Togolaise, le 14 avril 1967 jusqu’à son décès le 05 février 2005.

Christian Palley

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