
Ce samedi 04 octobre 2025, à Parakou, Romuald Wadagni a officiellement investi comme candidat pour la présidentielle 2026 au Bénin. Mais au-delà d’un simple discours de candidature, le ministre de l’Économie et des Finances a voulu incarner un message fort : celui de l’unité nationale.
Face à une foule venue de tout le pays, Romuald Wadagni a souligné que cette investiture allait au-delà de sa propre personne ou d’un camp politique. « C’est un moment qui appartient à toute la nation », a-t-il affirmé, prônant l’unité, la responsabilité et l’espérance collective. Dans un climat régional instable, marqué par les tensions sociales et les dérives populistes, son choix est de faire de la cohésion nationale le socle de son engagement.
Un parcours axé sur la compétence
Depuis sa nomination en 2016, Wadagni s’est imposé comme un technocrate respecté, formé à Oxford et passé par Deloitte. Mais il a rapidement dépassé cette image d’élite pour se forger celle d’un dirigeant accessible, méthodique, et attaché à une gouvernance fondée sur les compétences.
Plutôt que d’éliminer ses opposants, il a misé sur la stabilité et l’inclusion, renforçant ainsi la crédibilité du Bénin auprès des partenaires internationaux. Sous sa houlette, le pays a amélioré sa note financière, maîtrisé sa dette et accru la transparence budgétaire.
La cérémonie à Parakou n’était pas qu’un rituel politique. Elle a marqué l’union de quatre partis de la majorité, Renaissance Nationale, Moele Bénin, Bloc Républicain et Union Progressiste le Renouveau, autour du duo Wadagni–Talata. Un soutien que le candidat a salué avec émotion, tout en insistant sur la responsabilité qu’il implique.
Un appel qui dépasse les clivages
Le rassemblement a vu la présence de figures issues d’autres tendances politiques et de la société civile, certains affichant leur soutien de manière discrète. Ce dépassement des frontières partisanes témoigne d’un attrait qui va au-delà des cercles traditionnels du pouvoir.
Un moment d’humanité : le quartier Ladjifarani
Le passage le plus marquant du discours n’a toutefois pas été politique. En évoquant ses souvenirs d’enfance à Parakou, notamment son équipe de football du quartier Ladjifarani, Wadagni a ému le public. Une anecdote simple mais éloquente, illustrant les valeurs de solidarité, de collectif et de fidélité à ses origines.
« Le football m’a appris qu’on ne gagne jamais seul », a-t-il déclaré, liant son vécu personnel à son projet national. Il se veut le candidat de tous les Béninois, au service de l’unité dans un contexte mondial instable.
Vers un leadership participatif
A l’heure où plusieurs pays africains glissent vers l’autoritarisme ou le repli identitaire, Wadagni se positionne autrement. Son ambition est de bâtir un leadership sobre, inclusif, fondé sur la méthode et la confiance. Il rejette les promesses irréalistes pour promouvoir une vision basée sur le travail collectif et la mobilisation de toutes les forces vives du pays.
A Parakou, il ne s’est pas posé en conquérant, mais en rassembleur. Rigoureux, à l’écoute, il a esquissé le portrait d’un chef d’orchestre plus que d’un homme providentiel. Un fédérateur, un bâtisseur, au service d’un Bénin uni.








