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La Direction Exécutive du Bassin du Mono en collaboration avec Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) a organisé le lundi 03 Mars 2025 à Lomé, un atelier de renforcement de capacités des parties prenantes du bassin du Mono sur les solutions fondées sur la nature pour une gestion de l’eau et de la restauration des écosystèmes.

Cet atelier s’inscrit dans le cadre des projets ‘Initiative Régionale pour l’Eau et l’Environnement dans le bassin transfrontalier du fleuve Mono (IREE-MONO)’ et ‘Building River Dialogue and Gouvernance (BRIDGES)’.

La rencontre de quatre jours va permettre aux participants ( Togo et Benin) de comprendre les enjeux et menaces liés au changement climatique ainsi que leurs impacts sur la biodiversité et les écosystèmes du bassin du Mono; acquérir des connaissances théoriques et pratiques sur les Solutions fondées sur la Nature et leurs différentes applications et de doter les parties prenantes d’outils nécessaires pour les étapes clés de la mise œuvre et de l’évaluation des initiatives solutions fondées sur la nature en Identifiant celles qui sont pertinentes et proposer des mesures concrètes pour leur application dans le bassin du Mono.

Selon le Directeur Exécutif de l’autorité de bassin du Mono, Nicolas Dadja Gnakpaou, le bassin est dépourvu des éléments qui puissent assurer sa survie. Les branches du fleuve mono que sont les affluents ont également perdu la biodiversité qui faisait vivre les sources d’eau. Donc il faut des solutions concrètes pour sauver le fleuve et ses affluents.  

‹‹ Quand on laisse cette dynamique comme ça, c’est le bassin du Mono qui va commencer par mourir à partir de la tête.  Quand le couvert végétal est parti, c’est l’envasement du cours d’eau, c’est l’envasement des affluents et, qui dit envasement, dit la ressource en eau n’est plus. Aujourd’hui quand on va même dans le cours principal du bassin du Mono, déjà en décembre, il n’y a plus d’eau. Il n’y a plus de forêt et le plan d’eau est exposé à une évaporation accélérée qui fait que aussitôt la pluie s’arrête, il n’y a plus d’eau ››, a-t-il expliqué.

Il a souligné que cet atelier de renforcement des capacités consiste à aider toutes les parties prenantes à changer de comportements pour faire vivre les écosystèmes et reverdir les têtes sources tant du cours principal comme les principaux affluents. Cela participera selon lui, à la sauvegarde des écosystèmes et de la biodiversité avec l’existence des plans d’eau.

Pour le Directeur Exécutif, l’autorité du bassin du Mono doit travailler pour renverser la tendance afin que le fleuve se porte mieux contribuant ainsi, à la gestion durable et à l’amélioration des conditions de vie de populations qui vivent directement des ressources de ce bassin.

Sur les réalisations de certaines ONGs, les participants à l’atelier sortiront sur le terrain le quatrième jour pour voir, c’est quoi les solutions fondées sur la nature. Ce qui les permettra de comprendre ces solutions pour pouvoir suivre la dynamique dans leurs communautés respectives.

Le fleuve Mono est l’un des 25 bassins fluviaux transfrontaliers d’Afrique de l’Ouest, situé sur les territoires du Togo et du Bénin. Ce bassin hydrographique constitue une ressource importante partagée par les deux pays.

Christian Palley

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