La lutte contre la désinformation au Togo prend un tournant plus affirmé. Après la mise en garde du Procureur de la République, c’est au tour du président de l’Assemblée nationale, Kodjo Sévon-Tépé Adédzé, de s’exprimer fermement sur le sujet. Lors de l’ouverture de la deuxième session ordinaire du Parlement, le mardi 7 octobre 2025, il a dénoncé les dérives de l’espace numérique, accusées d’alimenter les tensions sociales et de mettre en péril l’unité nationale.

Dans son discours, Kodjo Adédzé a dénoncé la propagation massive de fausses informations et de discours de haine, qu’il considère comme de véritables menaces pour la stabilité du pays. « Nous faisons face à une situation préoccupante : la désinformation et la manipulation refont surface », a-t-il déclaré, appelant à une réponse rigoureuse et adaptée pour contrer ces phénomènes.

Le président du Parlement n’a pas hésité à souligner la responsabilité individuelle des citoyens dans ce contexte. « Pendant que certains se divertissent ou manipulent les faits à leur avantage, ce sont les citoyens honnêtes; artisans, commerçants, entrepreneurs, salariés, qui subissent les conséquences de l’instabilité », a-t-il averti. Il a prévenu que ceux qui propagent des mensonges ou sèment la confusion devront répondre de leurs actes.

Par cette intervention, Kodjo Adédzé rejoint la position du ministère public, qui milite pour un encadrement plus strict de l’espace numérique togolais. Son message sonne comme un appel à la conscience collective, alors que les réseaux sociaux continuent de servir de terrain fertile aux dérives informationnelles. Il exhorte les Togolais à défendre la vérité et à préserver la paix, des piliers essentiels à la cohésion et à la stabilité nationales.