
Le parti au pouvoir Union pour la République (UNIR) a encore prouvé sa suprématie au cours des premières élections sénatoriales du 15 février passé. Proclamés le dimanche 16 février 2025 par la commission électorale nationale indépendante (CENI), les résultats indiquent que UNIR a raflé la majorité des sièges à pourvoir avec 34 sur les 41 sièges mis en jeu. Les autres formations politiques et les indépendants se partagent 7 sièges restants.
Ces résultats issus des urnes ont démontré que le parti bleu-blanc ne veut rien laissé lui échapper. C’est aussi le fruit d’un travail acharné des cadres de ce grand parti. Ces cadres Unir ont déployé, pendant les campagnes électorales, beaucoup de moyens pour pouvoir atteindre ces résultats. Par exemple, au cours de la campagne, Unir a pu mobiliser sur toute l’étendue du territoire national, un grand nombre de grands électeurs par rapport aux autres partis en compétition. Les différents cadres d’Unir ont réussi aussi à convaincre les grands électeurs sur les enjeux que représentent les élections sénatoriales et à leur faire adhérer à la politique du chef de l’Etat qui consiste « ne laisser aucun togolais pour compte ».
Ces élections du 15 février dernier marquent une autre étape de l’histoire du Togo qui se plonge bientôt dans la Vème république. Elles reflètent l’engagement des autorités à promouvoir un partage du pouvoir plus équitable et à offrir à chaque citoyen un rôle dans la construction de l’avenir de la nation.
Avec un sénat composé de 61 membres : 41 sénateurs élus par les grands électeurs et conformément à la nouvelle Constitution, le chef de l’Etat Faure Gnassingbé disposera du pouvoir de nommer les 20 autres sénateurs, soit un tiers de la chambre. Cette nouvelle chambre parlementaire vise à favoriser un équilibre institutionnel et à renforcer la participation citoyenne dans la gouvernance du pays.
Il faut rappeler que les principaux partis d’opposition, notamment l’Alliance nationale pour le changement (ANC), les Forces Démocratiques pour la République (FDR) et la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP) ont décidé de ne pas participer aux élections sénatoriales du 15 février 2025. Ils estiment que ce scrutin est un “coup d’État constitutionnel” pour Faure Gnassingbé et son régime.