Une mauvaise nouvelle secoue une fois encore, la scène politique togolaise. L’ex-ministre des Forces Armées Togolaises, Marguerite Gnakadé, a été interpellée dans la matinée de ce mercredi 17 septembre à Lomé.

Selon les informations, plusieurs véhicules militaires et des hommes cagoulés ont encerclé sa maison à Tokoin Solidarité avant de l’emmener vers un lieu encore non confirmé, mais probablement le Service central des recherches et investigations criminelles (SCRIC).

D’après ces mêmes informations, l’entrée de la résidence aurait été défoncée, et l’ex-ministre a été évacuée sous escorte militaire. Cette arrestation survient après plusieurs mois de critiques publiques de la part de Gnakadé à l’encontre du président Faure Gnassingbé, qu’elle accuse d’avoir un « bilan catastrophique » après deux décennies de pouvoir.

Le 30 août dernier, Marguerite Gnakadé avait rejoint le mouvement M66, un collectif d’activistes et de blogueurs de la diaspora, pour dénoncer la Ve République et revendiquer le rétablissement de la Constitution de 1992. Un acte audacieux dans un contexte où les dissidences vis-à-vis du pouvoir se paient souvent très cher.

A ce jour, aucun motif officiel n’a été précisé pour cette arrestation. Cependant, des sources proches du gouvernement évoquent une action de grande envergure, impliquant des mercenaires étrangers et des financements venus d’Europe, visant à déstabiliser le régime en place. Il paraît que des caches d’armes récemment découvertes à Lomé viennent appuyer cette hypothèse de complot contre l’État.