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Dans le cadre des célébrations du cinquantième anniversaire de la CEDEAO, la Cour de justice de la Communauté poursuit depuis le lundi 17 novembre 2025 une vaste campagne de sensibilisation au Togo. Ce mercredi 19 novembre a marqué une étape majeure de cette mission qui est l’ouverture d’un Forum spécial dédié aux avocats, aux universitaires et aux étudiants en droit.

La rencontre s’est tenue sous la présidence de Son Excellence le Juge Ricardo Claúdio Monteiro Gonçalves, Président de la Cour, accompagné du Greffier en Chef, Dr Yaouza Ouro-Sama.

Rassemblant doyens, enseignants, praticiens du droit et juristes en devenir, ce forum s’inscrit dans la volonté de la Cour de renforcer sa présence auprès des acteurs académiques et professionnels. L’objectif est de mieux faire connaître son fonctionnement, ses compétences et les mécanismes d’accès à la justice communautaire à l’occasion de ses cinq décennies d’existence.

Mettre l’enseignement du droit au cœur du cinquantenaire

Pour la Cour de justice, le cinquantenaire de la CEDEAO représente un moment stratégique. Elle y voit l’opportunité de rappeler sa contribution à la consolidation de l’État de droit, à la défense des libertés fondamentales et au renforcement de l’intégration sous-régionale.
Elle souhaite également éveiller la curiosité des avocats, chercheurs, étudiants et partenaires sur ses missions, parfois encore mal connues du public.

Dans son discours inaugural, le Président de la Cour a salué la communauté académique et mis en avant son rôle essentiel dans l’évolution du droit communautaire. Il a rappelé que la réflexion doctrinale, la recherche et l’enseignement participent pleinement à l’enracinement de la jurisprudence régionale et à son rayonnement.

Cette année marque aussi les vingt ans du mandat de la Cour en matière de droits humains, une évolution majeure de son histoire. Le Président a insisté sur la nécessité, pour les professionnels du droit, de comprendre les mutations institutionnelles en cours tout en préservant l’éthique indispensable au bon fonctionnement de la justice communautaire.

Face aux transformations politiques et institutionnelles qui traversent la région, la Cour a réaffirmé sa conviction tout en soulignant que ‹‹ les réformes nationales ne doivent jamais freiner la dynamique d’intégration.››
Elle a rappelé que la juridiction communautaire doit rester un outil crédible au service de la justice, appelé à être utilisé avec responsabilité.

Aux étudiants et jeunes juristes, le message a été sans ambiguïté : se plonger dans la jurisprudence régionale, participer aux concours de plaidoirie, s’engager dans des travaux de recherche ou rejoindre des cliniques juridiques. Le droit communautaire, désormais particulièrement riche en matière de droits fondamentaux et de responsabilité des États, doit nourrir la réflexion et les décisions nationales.

Une journée d’échanges nourris

Le programme du 19 novembre a été ponctué par plusieurs communications approfondies notamment la présentation du mandat et des compétences de la Cour par Ghislain Agbozo ; l’exposé consacré à la pratique et à la procédure par Bilgho Palakwinde ; la démonstration du processus de dépôt des requêtes conduite par Duke Ekpenyong et la sessions interactives permettant au public de dialoguer directement avec les experts.

Les travaux se poursuivront le jeudi 20 novembre avec un dialogue judiciaire et un forum réunissant plusieurs juges, confirmant la volonté de la Cour de s’ancrer durablement auprès des acteurs du monde juridique dans l’ensemble de la région.

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