
Une journée d’immersion dédiée à la mise à niveau des acteurs togolais de la commercialisation des produits biologiques s’est tenue ce lundi 11 août 2025 à Lomé. L’objectif est de les outiller sur nouvelles exigences du marché européen.
Organisée en collaboration avec l’Association nationale des commerçants exportateurs de soja au Togo (ANCES), l’Association nationale pour l’agriculture biologique au Togo (ANABIO), et l’organisme de certification CCPB basé au Maroc, cette rencontre a permis de faire le point sur les nouvelles normes en vigueur dans l’Union européenne concernant la production biologique.
Des exigences renforcées pour l’accès au marché européen
Parmi les principaux changements réglementaires présentés aux participants figurent, la limitation du nombre de membres par groupe à 2 000 ; une superficie maximale de production fixée à 5 hectares par exploitant ; l’obligation de mettre en place un système de contrôle interne efficace, le groupe étant désormais pleinement responsable de la conformité des produits certifiés.
Kokou Tewou, président de l’ANCES, a rappelé la nécessité pour les exportateurs togolais de s’adapter à ces nouvelles contraintes s’ils souhaitent continuer à accéder au marché européen.
« Celui qui détient le marché, c’est lui qui fixe les règles. Nous devons nous y conformer pour rester compétitifs. Cela fait plusieurs années que nous opérons sous la certification biologique selon les normes européennes et américaines, ce que nous appelons IOS ENOCH. L’Union européenne révise régulièrement ses exigences. Depuis l’année dernière, une nouvelle réglementation est en vigueur, et il est impératif que nous, pays fournisseurs, nous adaptions », a-t-il souligné.
Il a également salué la présence de l’organisme de certification CCPB, venu du Maroc pour sensibiliser les acteurs locaux et répondre à leurs préoccupations.
« Cette formation nous permet de mieux comprendre les nouvelles règles et de nous préparer afin d’éviter les mauvaises surprises lors de la commercialisation », a-t-il ajouté.
Le président de l’ANCES a par ailleurs rappelé les performances du Togo dans le secteur biologique, indiquant que le pays a été, ces dernières années, premier exportateur ouest-africain de produits biologiques vers l’Union européenne, et deuxième à l’échelle du continent. Des résultats qui témoignent du potentiel du pays, mais aussi de la nécessité de rester en conformité avec les standards internationaux.
Un encadrement pour garantir la conformité
Pour sa part, Badr El Fartass, Directeur Général de CCPB, a détaillé les nouvelles exigences de l’UE et leur impact sur les producteurs togolais.
« Avant, un groupe pouvait compter 3 000 ou 4 000 membres. Aujourd’hui, ce nombre est limité à 2 000. Il en va de même pour la superficie, désormais plafonnée à 5 hectares. En ce qui concerne le contrôle interne, chaque groupe doit mettre en place un système rigoureux, car c’est lui qui est tenu responsable de la conformité de ses produits », a-t-il expliqué.
Il a insisté sur le rôle de son organisme. « La réglementation européenne évolue constamment. En tant qu’organisme de certification, nous avons l’obligation d’informer nos partenaires, qu’ils soient déjà certifiés ou en voie de l’être, sur les nouveaux critères à respecter. »
Présent dans plus de 50 pays au monde, le CCPB est un organisme international de contrôle et de certification des produits biologiques. Il accompagne les producteurs dans l’obtention et le maintien des normes de qualité exigées sur les marchés internationaux.








