
Le changement climatique affecte négativement l’écosystème mondial, sape l’effort des gouvernants et menace les populations d’insécurité alimentaire, de pénurie d’eau, de maladies infectieuses et de chaleur extrême. Face à ce défi de taille, l’Assemblée nationale a organisé conjointement avec l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, ce mardi 25 février 2025 à Lomé, un séminaire parlementaire sur les changements climatiques, conformément au cadre stratégique 2023-2030 de l’Assemblée parlementaire de l’APF.
Cette rencontre de deux jours s’inscrit dans une vision de renforcement des connaissances et compétences en vue de mettre en place un cadre législatif adapté, essentiel pour juguler ce fléau aux variances et conséquences multiples.

L’objectif à terme, est de faire une loi climat en prenant en compte les spécificités nationales, voire, d’aller dans le sens d’une harmonisation législative francophone pour forger un avenir résilient pour les populations face aux changements climatiques.
L’ouverture a été ponctuée de trois diverses interventions, celle du président de l’environnement et des changements climatiques, N’Ladon Nadjo, celle du représentant du délégué général de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, Alioune Dramé et celle du représentant de l’Organisation internationale de la Francophonie, Tran Hoang Mai. Leurs messages portent notamment sur, la nécessité d’agir avec détermination et célérité en faveur de la loi climat en s’inspirant du corpus législatif pour son internalisation dans le droit interne, l’urgence de trouver un cadre inclusif où tous les acteurs concernés y compris la société civile apportent leur réflexion pour un succès législatif.
Les travaux de ce séminaire sont ouverts par l’honorable Myriam Dossou-d’Almeida, sixième Vice-présidente de l’Assemblée nationale, représentant le président de l’Assemblée Nationale Togolaise. Elle a précisé que « le choix de ce thème n’est pas fortuit. Il répond à une nécessité impérieuse, celle de doter notre pays d’un cadre législatif robuste pour faire face aux défis climatiques qui, chaque jour, se font plus pressants ».

Contextualisé dans la stratégie d’accompagnement de l’APF et de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) en matière de législation climatique, les échanges vont permettre aux députés de se familiariser avec le corpus législatif défini par l’APF sur les changements climatiques publié en mars 2024, d’analyser les meilleures pratiques internationales et de débattre des spécificités du projet de loi climat pour le Togo.
Des éclaircissements sont apportés aux diverses préoccupations portant sur l’incidence de l’adoption de la loi climat sur le plan mondial, la sanction des pays pollueurs, les possibles solutions à l’avancée de la mer, l’empreinte carbone, le bilan carbone, l’incidence liée aux déchets sur les changements climatiques.
Pour atteindre ces nobles objectifs, plusieurs thématiques clés sont abordées par des experts spécialistes nationaux et internationaux notamment, le rôle des parlementaires dans la gouvernance climatique ; l’analyse des meilleures pratiques législatives en matière de lutte contre le changement climatique ; les enjeux et défis de la loi climat au Togo et les mécanismes de financement de la politique climatique nationale.
Face à ces défis, une pléthore d’actions inclusives, concertées figurent à l’agenda du pays “sous le leadership de Son Excellence Monsieur Faure Essozimna Gnassingbé, qui a su mettre l’accent sur un État Stratège, capable de répondre aux grandes transformations sociétales avec une vision réformatrice et pragmatique ».
L’Assemblée nationale reste un acteur majeur dans cette consolidation des futures actions en faveur du climat. Aussi, l’Assemblée nationale, consciente de son rôle central dans la consolidation de la gouvernance environnementale, s’engage à associer davantage la société civile dans l’élaboration et le suivi de cette future loi. Nous avons la conviction que c’est par un dialogue inclusif et une mobilisation collective que nous pourrons garantir le succès de notre action législative et bâtir un avenir plus durable pour notre pays. Ce cadre législatif permettra non seulement de définir des objectifs précis, mais aussi de mobiliser l’ensemble des parties prenantes autour d’une cause commune », a indiqué la sixième Vice-présidente de l’Assemblée nationale.
Notons que ce séminaire bénéficie du soutien de partenaires techniques tels que le Centre de Recherche sur les Changements Climatiques (CRCC) et le West African Science Service Centre on Climate Change andAdapted Land Use (WASCAL).